Clinical Reviews
Coming up: Vestibular migraine: Clinical features, mechanisms, and management strategies
SUMMARY
Vestibular migraine (VM), also known as migraine-related vertigo, is a leading cause of recurrent, episodic vestibular symptoms with a high burden of underdiagnosis and misdiagnosis. This comprehensive review synthesises current knowledge on its epidemiology, clinical features, diagnostic challenges, pathophysiological mechanisms, comorbidities, and management strategies, while identifying key research gaps.
Epidemiology and clinical features:
VM affects 1–3% of the population, with a female predominance (up to 5:1) and peak onset between the late 30s and early 50s. It presents heterogeneously, encompassing spontaneous and motion-provoked vertigo, visually induced dizziness, and migraine-associated symptoms such as headache, photophobia, and phonophobia. Attacks last from 5 minutes to 72 hours but may fragment into shorter episodes. Paediatric forms, such as benign paroxysmal vertigo of childhood, frequently evolve into migraine syndromes later in life.
Diagnosis and differential diagnoses:
Diagnosis relies on Bárány Society–International Headache Society (IHS) criteria, requiring ≥5 episodes of vestibular symptoms with migraine features and no alternative explanation. VM frequently overlaps with benign paroxysmal positional vertigo (BPPV), Ménière’s disease (MD), persistent postural-perceptual dizziness (PPPD), and migraine with brainstem aura, complicating differential diagnosis. Standard vestibular test results are often normal, necessitating reliance on detailed history and exclusion of structural or progressive vestibular disorders.
Pathophysiology:
VM likely arises from central vestibulo-thalamo-cortical dysfunction with contributions from trigeminovascular mechanisms, cortical spreading depression, sensory integration abnormalities, and hormonal and genetic factors. Functional imaging implicates default mode network (DMN) dysconnectivity and multimodal sensory integration deficits. Genetic studies highlight polygenic inheritance, with candidate loci including 5q35, 11q, 22q12, and novel TRPM7 mutations.
Comorbidities:
VM coexists with anxiety, depression, sleep disorders, PPPD, MD, and BPPV. Motion sickness and migraine variants are frequent, suggesting shared pathophysiological underpinnings. Psychiatric comorbidities exacerbate disability and may perpetuate persistent dizziness phenotypes.
Treatment:
No VM-specific pharmacotherapy exists; management adapts migraine treatments combining acute symptom relief (triptans, antiemetics, vestibular suppressants) with preventive agents (beta-blockers, calcium channel blockers, antidepressants, anticonvulsants) and lifestyle modification. Emerging evidence supports non-pharmacological strategies such as vestibular rehabilitation and cognitive behavioural therapy (CBT), especially in comorbid PPPD or anxiety.
Research priorities:
Future studies should focus on hormonal modulation, genetic susceptibility, cortical network dynamics, autonomic contributions, and biomarker discovery to improve diagnostic precision and guide targeted therapies.
À paraître : Migraine vestibulaire – aspects cliniques, mécanismes et approches thérapeutiques
RESUME
La migraine vestibulaire (MV), également appelée vertige lié à la migraine, est une cause majeure de symptômes vestibulaires récurrents et épisodiques, avec une forte charge d’erreurs diagnostiques et de sous-diagnostic. Cette revue complète synthétise les connaissances actuelles sur son épidémiologie, ses caractéristiques cliniques, ses difficultés diagnostiques, ses mécanismes physiopathologiques, ses comorbidités et ses stratégies de prise en charge, tout en identifiant les principales lacunes de la recherche.
Épidémiologie et caractéristiques cliniques :
La MV touche 1 à 3 % de la population, avec une prédominance féminine (jusqu’à 5:1) et un âge de début situé principalement entre la fin de la trentaine et le début de la cinquantaine. Elle se manifeste de manière hétérogène, incluant vertiges spontanés ou provoqués par le mouvement, étourdissements induits par les stimuli visuels et symptômes associés à la migraine tels que céphalées, photophobie et phonophobie. Les crises durent de 5 minutes à 72 heures, mais peuvent se fragmenter en épisodes plus courts. Les formes pédiatriques, telles que le vertige paroxystique bénin de l’enfant, évoluent souvent vers des syndromes migraineux plus tard dans la vie.
Diagnostic et diagnostics différentiels :
Le diagnostic repose sur les critères de la Bárány Society et de l’International Headache Society (IHS), exigeant ≥ 5 épisodes de symptômes vestibulaires avec des caractéristiques migraineuses et sans autre explication. La MV se chevauche fréquemment avec le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB), la maladie de Ménière, le vertige postural-perceptuel persistant (PPPD) et la migraine avec aura du tronc cérébral, compliquant ainsi le diagnostic différentiel. Les résultats du test vestibulaire standard sont souvent normaux, ce qui impose de s’appuyer sur une anamnèse détaillée et l’exclusion de troubles vestibulaires structurels ou progressifs.
Physiopathologie :
La MV résulterait d’une dysfonction vestibulo-thalamo-corticale centrale, avec la participation de mécanismes trigéminovasculaires, de la dépression corticale envahissante, d’anomalies de l’intégration sensorielle, ainsi que de facteurs hormonaux et génétiques. L’imagerie fonctionnelle met en évidence une dysconnexion du réseau du mode par défaut (DMN) et des déficits d’intégration multisensorielle. Les études génétiques suggèrent une hérédité polygénique, avec des loci candidats tels que 5q35, 11q, 22q12 et de nouvelles mutations TRPM7.
Comorbidités :
La MV coexiste avec l’anxiété, la dépression, les troubles du sommeil, le PPPD, la maladie de Ménière et le VPPB. Le mal des transports et d’autres variantes migraineuses sont fréquents, suggérant des mécanismes physiopathologiques communs. Les comorbidités psychiatriques aggravent le handicap et peuvent favoriser l’évolution vers des formes persistantes.
Traitement :
Il n’existe pas de pharmacothérapie spécifique à la MV ; la prise en charge repose sur les traitements de la migraine, combinant le soulagement aigu (triptans, antiémétiques, sédatifs vestibulaires) et les agents préventifs (bêta-bloquants, inhibiteurs calciques, antidépresseurs, anticonvulsivants) ainsi que la modification du mode de vie. Les stratégies non pharmacologiques, telles que la rééducation vestibulaire et la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), sont particulièrement utiles en cas de PPPD ou d’anxiété comorbide.
Priorités de recherche :
Les futures études doivent se focaliser sur la modulation hormonale, la susceptibilité génétique, la dynamique des réseaux corticaux, les contributions autonomes et les biomarqueurs diagnostiques pour améliorer la précision diagnostique et guider les traitements ciblés.
Próximamente: Migraña vestibular – aspectos clínicos, mecanismos y estrategias terapéuticas
RESUMEN
La migraña vestibular (MV), también llamada vértigo relacionado con la migraña, es una causa principal de síntomas vestibulares recurrentes y episódicos, con una alta carga de subdiagnóstico y diagnósticos erróneos. Esta revisión exhaustiva sintetiza el conocimiento actual sobre su epidemiología, características clínicas, dificultades diagnósticas, mecanismos fisiopatológicos, comorbilidades y estrategias de manejo, identificando al mismo tiempo las principales lagunas de investigación.
Epidemiología y características clínicas:
La MV afecta al 1–3 % de la población, con un predominio femenino (hasta 5:1) y una edad de inicio generalmente entre finales de los 30 y principios de los 50 años. Se presenta de forma heterogénea, incluyendo vértigo espontáneo o inducido por el movimiento, mareo provocado por estímulos visuales y síntomas asociados a la migraña como cefalea, fotofobia y fonofobia. Los ataques duran de 5 minutos a 72 horas, pero pueden fragmentarse en episodios más cortos. Las formas pediátricas, como el vértigo paroxístico benigno infantil, suelen evolucionar hacia síndromes migrañosos en etapas posteriores de la vida.
Diagnóstico y diagnósticos diferenciales:
El diagnóstico se basa en los criterios de la Bárány Society y de la International Headache Society (IHS), que requieren ≥ 5 episodios de síntomas vestibulares con características de migraña y sin otra explicación alternativa. La MV se superpone con frecuencia con el vértigo posicional paroxístico benigno (VPPB), la enfermedad de Ménière, el vértigo postural-perceptual persistente (PPPD) y la migraña con aura del tronco encefálico, complicando así el diagnóstico diferencial. Los resultados de la prueba vestibular estándar suelen ser normales, lo que obliga a depender de una historia clínica detallada y de la exclusión de trastornos vestibulares estructurales o progresivos.
Fisiopatología:
La MV parece originarse en una disfunción vestibulo-talamo-cortical central, con la participación de mecanismos trigeminovasculares, depresión cortical propagada, alteraciones de la integración sensorial y factores hormonales y genéticos. La neuroimagen funcional evidencia una disconexión de la red en modo predeterminado (DMN) y déficits en la integración multisensorial. Los estudios genéticos apuntan a una herencia poligénica, con loci candidatos como 5q35, 11q, 22q12 y mutaciones novedosas en TRPM7.
Comorbilidades:
La MV coexiste con ansiedad, depresión, trastornos del sueño, PPPD, enfermedad de Ménière y VPPB. La cinetosis y otras variantes migrañosas son frecuentes, lo que sugiere mecanismos fisiopatológicos comunes. Las comorbilidades psiquiátricas agravan la discapacidad y pueden favorecer la cronificación de los síntomas.
Tratamiento:
No existen tratamientos farmacológicos específicos para la MV; el manejo se basa en protocolos de migraña, combinando alivio agudo (triptanes, antieméticos, sedantes vestibulares) con tratamientos preventivos (betabloqueantes, bloqueadores de los canales de calcio, antidepresivos, anticonvulsivantes) y cambios en el estilo de vida. Las estrategias no farmacológicas, como la rehabilitación vestibular y la terapia cognitivo-conductual (TCC), son particularmente útiles en casos con PPPD o ansiedad comórbida.
Prioridades de investigación:
Las investigaciones futuras deberían centrarse en la modulación hormonal, la susceptibilidad genética, la dinámica de las redes corticales, las contribuciones autonómicas y los biomarcadores diagnósticos para mejorar la precisión diagnóstica y desarrollar tratamientos dirigidos.